Aller anfang esch schwär (tout début est difficile)
Proverbe alsacien
La curiosité m’a touché quand je suis tombée pour la première fois sur ces triangles de bretzel feuilletée (oui, pour moi on dit « une » bretzel et pas « un » bretzel, le débat est clos…) lors d’une promenade en Allemagne. J’ai adoré ! Moi, la grande fan de bretzel. Ne m’apportez jamais de viennoiseries pour me faire plaisir, je préfère largement un bretzel salé.
Quelle ne fut pas ma joie quand j’ai découvert un matin ces merveilles dans la vitrine de ma boulangerie habituelle. Je pense sincèrement que mes yeux se sont illuminés de gourmandise. Je vous avoue que je suis bien plus bec salé que bec sucré. Je préfère une bonne bretzel à une pâtisserie.
Malheureusement ma boulangerie n’en a pas tout le temps et…s’ils en ont, ils sont vendus très vite. Je rate le coche.
Je me suis dit que je fais d’excellents pains bretzels et malicettes dont vous trouverez facilement la recette en cliquant sur les liens, alors, pourquoi ne pas essayer.
Pour essayer, j’ai essayé…alors ils n’ont pas du tout la même tête, ni le même feuilletage que ceux de ma boulangerie mais ils avaient le mérite d’être bons.
Comme tout ce qui est destiné à être feuilleté, ces laugenecke ne m’ont pas réussi. Déjà la pâte feuilletée maison est une épreuve pour moi, alors la brioche feuilletée qui me fait de l’oeil reste pour le moment une recette que je n’ai pas testée.
Par excès de gourmandise, j’ai quand même voulu tenter. Et vous savez quoi? C’était excellent! Certes, je n’ai pas obtenu le feuilletage de mes rêves, mais c’était excellent !
J’ai agrémenté ces merveilles d’ail des ours, totalement de saison.
Je vais m’entraîner encore et encore pour arriver à mon feuilletage de rêve. En attendant je déguste cette version là qui a quand même le mérite d’être très bonne.
Il y a peu de temps, on m’a demandé comment j’ai appris à cuisiner et à pâtisser. À mes débuts, j’étais nulle, une vraie quiche alsacienne. Je n’ai jamais lâché ou abandonné une recette que je n’arrivais pas à réaliser. Mais il faut savoir que, comme dans toutes nouvelles pratiques qu’on apprend, les débuts sont difficiles et on a parfois envie de tout plaquer, de tout jeter, de tout balancer. C’est avec le temps et de l’exercice qu’on y arrive. Je ne vous cache pas qu’il y a eu beaucoup de lecture aussi, j’en ai dévoré des livres et des magazines de recettes. J’en ai avalé des émissions du « meilleur pâtissier » ou de « top chef » juste pour apprendre des techniques et savoir quel matériel utiliser.
L’essence la plus importante, celle qui te fait avancer plus vite, le carburant incontournable, c’est l’envie d’avancer, d’évoluer et d’aller plus loin, sans jamais se dire qu’on n’y arrivera pas et ce, même après des loupés.
C’est un secret qui fonctionne avec toutes les activités, quelles qu’elles soient. Si tu n’as pas l’envie et l’amour de ce que tu fais, tu avances mais tu ne grandis pas.
Quoique vous entrepreniez, ne lâchez rien, le travail paye toujours.

Temps de préparation : 35 min
Repos de la pâte : 2h
Temps de cuisson: 15-20 min
Ingrédients pour 8 laugenecke:
- 500g de farine de blé
- 30g de margarine molle
- 1 sachet de levure sèche de boulangerie ou 1/2 cube de levure fraîche
- 150 ml de lait tiède
- 150 ml d’eau tiède
- 1 cuillère à café de sel
- 3 cuillères à soupe de beurre fondu
- Ail des ours séché
- 1 jaune d’oeuf
- Gros sel
- 1 grande casserole d’eau
- 40g de bicarbonate de sodium alimentaire
- 1 cuillère à soupe de sel
Matériel :
- 1 robot pâtissier ou un batteur électrique avec pétrin
- 1 saladier
- film alimentaire ou 1 torchon
- 2 bols
- 1 pinceau à pâtisserie
- 1 rouleau à pâtisserie
- 1 couteau
- 1 grande casserole
- 1 écumoire
- 1 plaque de cuisson allant au four
- papier cuisson
Préparation :
Commencez par préparer la pâte.
Dans le bol du robot ou un saladier, versez la farine, le sel, la levure. (Faites attention à ce que levure et sel ne se rencontrent pas pour le moment, en effet ils ne se tolèrent pas trop, le sel faiblit l’efficacité de la levure)
Formez 1 puits, c’est-à-dire, creusez un trou au milieu de la farine et versez-y le lait et l’eau. Ajoutez la margarine molle.
Pétrissez la pâte au moins 5 bonnes minutes, si ce n’est plus. La pâte doit se détacher des bords du saladier et former une boule.
Filmez le saladier ou couvrez-le d’un torchon.
Placez le saladier dans un endroit chaud et évitez les courants d’air. Laissez pousser la pâte environ 1h30 voir 2h. Elle doit doubler de volume.
Une fois la pâte bien gonflée, posez-la sur un plan de travail fariné mais évitez de mettre trop de farine, une fine couche suffira.
Dégazez la pâte. Il s’agit de pétrir à nouveau la pâte afin d’en ôter les bulles d’air formées pendant la pousse.
Formez 8 boules égales en poids.
Dans un bol, faites fondre le beurre au micro-ondes.
Étalez la première boule de pâte. essayez de former un cercle en pensant que les suivants devront être de la même taille.
Badigeonnez le cercle de pâte de beurre fondu et saupoudrez d’ail des ours séchée.
Étalez à nouveau un cercle de pâte, badigeonne-le de beurre, parsemez d’ail des ours.
Posez-le sur le premier cercle garni de beurre. D’où l’importance d’avoir des boules de pâte de même poids et des cercles de même taille.
Procédez ainsi, jusqu’au dernier cercle de pâte. Celui-ci, ne le badigeonnez pas de beurre.
Coupez le cercle de pâte en camembert. Une fois à la verticale, une à l’horizontale, deux fois en diagonale. Vous obtiendrez ainsi 8 triangles.
Faites chauffer une grande casserole d’eau avec 40g de bicarbonate de sodium alimentaire et 1 pincée de sel.
Une fois l’eau à ébullition, plongez les triangles de pâte bretzel dans ce bain de bicarbonate et sel. Attention! On les plonge seulement. Il ne s’agit pas de les cuire. Aussitôt plongés, aussitôt ressortis.
Une fois que les triangles ont pris leur bain, posez-les sur une plaque recouverte de papier cuisson.
Badigeonnez-les de jaunes d’œuf battu et ajoutez du gros sel.

Enfournez. Le four n’est pas préchauffé. Comme pour toutes les recettes de bretzel, on enfourne à four froid.
Cuire à 200°C pendant 15 à 20 minutes.




À déguster tièdes ou froids.
