Les voyages sont le paradis des fous. Nous devons à nos premiers voyages la découverte que les lieux ne sont rien. Chez moi, je rêve qu’à Naples et à Rome je serai enivré de beauté, et que je perdrai ma tristesse.

Ralph Waldo Emerson,

Montaigne, philosophe humaniste français du 16e siècle, affirmait que « les voyages forment la jeunesse ». Il voulait dire par là, que les enfants, à travers les voyages pouvaient s’ouvrir à d’autres cultures, coutumes et s’intéresser à ce qu’il se passait ailleurs. En grandissant, ils deviendraient des adultes humains, vides de tout les préjugés nationaux qu’ils pourraient avoir.

Voyager dans sa jeunesse, c’est aussi un passage important de notre jeune vie. C’est le moment où l’on goûte aux premières notes de l’autonomie, de la responsabilité, petit rituel de séparation d’avec nos parents, nous sommes poussés hors du nid familial.

Si tant est que l’on s’intéresse un minimum à l’endroit où nous allons, les odeurs, les saveurs, les bruits, le langage, les us et les coutumes des autochtones. Si tant est que nous regardions le paysage, le spectacle naturel qui s’offre à nous avec nos yeux grands ouverts, que nous profitions de chaque instant, alors, on se créera des souvenirs, on savourera chaque détail de notre voyage, on regardera avec attention le sol que foule nos pieds, la pierre que touche nos mains, l’horizon qui délimite le paysage.

Les voyages forment la jeunesse, et, notre intérêt et notre curiosité forment nos voyages.

J’ai eu la chance de partir de mon Alsace natale, plusieurs fois. Toujours dans le cadre d’un voyage scolaire, la vie faisant que je me suis mariée jeune et que mes enfants ont pointé le bout de leur nez à mes 20 ans. Mes pieds ont arpenté les rues de Berlin, mes joues ont été caressées par le soleil de Lisbonne, mon cœur a été transporté au Togo, mais il est un voyage qui restera dans mon cœur, à jamais le premier, le meilleur voyage, celui où j’ai pris le temps d’explorer, d’admirer, d’apprendre et de grandir, celui qui m’a emmené en Italie. Rome, Naples, Pompéi, le Vésuve, Florence.

À 11 ans, pas de smartphone encore…une époque sans écran, où les souvenirs se créent à l’aide d’appareils photos jetables, précieuses photos d’un temps ancien.

J’ai aimé mon passage à Naples, dormir dans un hôtel à flanc de montagne avec vue sur la baie et le Vésuve. La peur irrationnelle que ce Volcan aujourd’hui en repos mais actif, puisse exploser devant mes yeux, et la cuisine…Mamma mia! Des pasta, des pizzas, des glaces. Mon amour pour la cuisine du monde a commencé lors de ce premier voyage.

C’est ainsi que j’introduis ma nouvelle recette, celle de la quiche Napolitaine que je vous propose aujourd’hui. Une bonne tarte, à la viande hachée de bœuf aux saveurs italiennes.

Ingrédients:

La pâte :

• 250g de farine
• 60 ml d’huile d’olive
• 120 ml d’eau tiède
• basilic séché
• sel/ poivre

La garniture :

• 300g de viande de bœuf hachée
• 1 oignon
• 250g de purée de tomates
• 1 carotte
• 1 gousse d’ail
• 1 cuillère à soupe de sucre
• 3 cuillères à soupe d’huile d’olive
• 150g de gruyère râpé
• basilic
• sel-poivre

Matériel:

• 1 planche à découper
• 1 casserole avec couvercle
• 1 bon couteau
• 1 cuillère à soupe
• 1 saladier
• 1 moule à tarte
• papier cuisson

Préparation :

Préparez d’abord la pâte qui doit reposer un temps au frais.

Dans un saladier, mélangez la farine, avec l’huile d’olive, l’eau tiède, le basilic. Salez, poivrez.

Formez une boule de pâte, filmez et placez au frais pendant près d’une heure.

Émincez l’oignon et l’ail.

Coupez les carottes en petits dés.

Dans la casserole, faites revenir la viande et l’oignon dans l’huile d’olive.

Ajoutez les carottes et l’ail, ainsi que la purée de tomates.

Rectifiez l’assaisonnement avec le sucre, le sel, le basilic et le poivre.

Mélangez, couvrez et laissez mijoter à feu doux et à couvert pendant 30 minutes.

Sortez la pâte du frigo.

Étalez-la sur un plan de travail fariné.

Posez-la sur un moule à tarte recouvert de papier cuisson.

Piquez le fond avec une fourchette.

Versez la garniture de viande sur la pâte.

Parsemez de gruyère râpé.

Enfournez à four chaud, 20 minutes à 160°C

Servez avec des crudités. Pour nous, salade de tomates.

Encore une recette super facile à préparer et à emporter.